Asseyez-vous, posez le casque sur les oreilles. Tenez-vous prêts pour un voyage dans la demi pénombre. Ray Bradbury, auteur inventeur de la science-fiction, nous envoie en l’an 2030 sur la planète Mars. Des terriens fuient une planète en proie au chaos. La compagnie le Théâtre dans la Forêt, qui a toujours aimé les projets radiophoniques, a imaginé un dispositif sonore pour réentendre ce texte précis, haletant, plein de rebondissements. Et voilà que la bande de Spender arpente la planète Mars au creux de nos oreilles. Ce théâtre au casque ne signifie pas pour autant que ces Chroniques sont exemptes de présence humaine : au centre de l’espace, les comédiens opèrent tels des guides de la planète rouge. Et invitent les spectateurs à prendre part à l’aventure. Quête des nouveaux espaces, découverte d’une civilisation nouvelle, lutte entre nature et technologie, Bradbury a déjà tout réuni dans cette fable d’aventures, jusqu’à la question – visionnaire ? – de la fin de la planète Terre. Expérience individuelle et collective, ces Chroniques invitent aussi chaque spectateur à défricher ses propres territoires martiens.

Ray Bradbury (1920-2012) est l’un des plus grands écrivains américains de science-fiction, de fantastique et d’anticipation. Il est l’auteur de romans et nouvelles, dont les plus célèbres, Fahrenheit 451 et Chroniques martiennes (publié en 1950), sont devenues cultes. Nombre d’entre elles ont été adaptées au cinéma, à la télévision ou au théâtre.

Le Théâtre dans la Forêt
La compagnie, installée à Poitiers, a été créée en 2012 par Emilie Le Borgne. Elle interroge particulièrement la frontière entre la fiction et le réel, en mettant en scène des légendes urbaines, des faits historiques, des images appartenant à une culture collective. Emilie Le Borgne mène aussi des projets radiophoniques. Après Alunir, Jackie, et Rancheros, Chroniques martiennes constitue le 4e volet du cycle consacré à l’Amérique et au rêve américain.