Mohamed Lamouri chante depuis plus de 20 ans dans les rames du métro parisien. De Belleville à Barbès, la voix éraillée et intense de ce chanteur algérien malvoyant ne cesse d’émouvoir les voyageurs et les voyageuses de la ligne 2. S’accompagnant d’un clavier posé sur l’épaule, il met son spleen et sa sensibilité au service d’un raï underground et sentimental et interprète un répertoire qui charrie un torrent d’émotions : les chansons de son héros, le roi du Raï Love, Cheb Hasni tombé à l’âge de 26 ans sous les balles du Groupe Armé Isalmique à Oran en 1994 pour avoir chanté l’amour et la vie trop librement, quelques adaptations en arabe de tubes internationaux, comme Hôtel California du groupe Eagles ou Billie Jean de Michael Jackson, mais également ses propres compositions.
Sur scène, il est désormais accompagné de Charlie O. qui orchestre depuis ses machines, tel un derviche pianiste électronique, ce concert à deux dans lequel Mohamed Lamouri tient la percussion, son premier instrument. Avec leurs références croisées et explosées et un style de jeu qui balance entre groove steady, beats, funk, blues saharien, tous deux mettent à vif les touchantes ballades du chanteur et montent la pulsation du raï jusqu’à la transe méditerranée de fête.
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