Dans Peau d’Âne, il y a des robes extravagantes, couleur de temps, de lune et de soleil. Il y a un âne qui défèque des pièces d’or. Il y a la recette du cake d’amour. Il y a aussi un père qui veut épouser sa fille.
Sur scène, deux femmes de deux générations attrapent le conte et le secouent. S’agit-il d’une mère et de sa fille, de la même personne à deux moments de sa vie, d’une seule femme et de sa voix intérieure ? Elles sont en quête, en enquête. Elles vont s’émanciper de la version traditionnelle du conte pour retrouver la mémoire, reconstituer les faits, rompre le silence… L’une et l’autre s’aident à tenir debout et à trouver des éclairs de lumière au milieu de la pénombre.
Le théâtre retrouve ici une fonction originelle pour oser parler d’un sujet si souvent condamné au silence et au secret, et partager avec le public des questions, des incertitudes, des révoltes, et s’autoriser des instants de douceur et de rire.
«Je souhaite créer un espace de parole et de sécurité pour aborder l’inceste. Cet espace manque si souvent, justement, lorsque le sujet s’invite et que l’audience s’échappe. En France, 10% des enfants en sont victimes ! » – Lili Giret
distribution
production
co-organisation iddac – agence culturelle du Département de la Gironde
en résidence du 5 au 9 janvier