Le 6 avril 1917, à la pause déjeuner de l’usine de munitions Doyle & Walkers, à Sheffield, Royaume-Uni, Violet Chapman, ouvrière, prise d’une inspiration subite, donne un coup de pied dans l’espèce de balle qui se trouve au milieu de la cour en brique rouge. Aussitôt, les dix autres femmes présentes lâchent leurs casse-croûtes et sautent du muret où elles étaient assises pour se mettre à courir elles aussi.
Ce simple coup de pied aurait pu les tuer car la balle est en fait un prototype de bombe légère destinée à calculer la trajectoire de chute, avant de massacrer l’ennemi. Mais la bombe n’explose pas. C’est leur cœur qui le fait. Leur rage et leur amour. Ce coup de pied vient de leur sauver la vie, à toutes.
Elles jouent pendant plus d’une demi-heure. Elles recommencent le lendemain. Et encore, et encore. Jusqu’à jouer dans un vrai stade, jusqu’à affronter des professionnels ! Jusqu’à ce que les hommes – patron, chéris, papas – mettent leur veto à cette passion, à cette obsession, à cette libération.
« Le Ladies Foot-ball Club, pour moi, est une histoire universelle. Et j’aimerais la raconter au théâtre, pour qu’elle puisse être entendue par le maximum de gens, – filles et fils, mères et pères, épouses et maris…» – Véra Ermakova
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